DOSSIER DE PRESSE

Publié le par marcheromainedesalpilles

 


 Les 30, 31 mars et 1er avril 2012

 

Barbegal

Avec la participation du Professeur Philippe Leveau 

 

 

 Marche Arles - Glanum 

«Remonter le fil de l’eau des anciens aqueducs romains»

 

 

QUI SOMMES NOUS ?


La LEG VI FERRATA est une association d'histoire vivante, qui a pour objet l'étude et la promotion de la Rome Antique et de sa Civilisation, par la reconstitution historique, avec un souci constant d'authenticité. 
Elle  veut faire revivre cette grande civilisation, de manière ludique, en s'appuyant sur un environnement matériel reproduisant celui de la période concernée (vêtements, mobilier, armement, etc.), par l'immersion de ses membres dans l'époque étudiée, tout en s'appuyant sur écrits et études, afin d'en assurer le bien fondé et la réalité historique.
Elle favorise une approche renouvelée de l'Histoire, elle permet aussi d'en faire partager le goût au plus grand nombre, car elle est comme un livre d'images qui se présente aux yeux du public. Par l'organisation et la participation à des manifestations historiques, d'expositions, d'ateliers, de conférences, d'interventions pédagogiques dans les établissements scolaires, de publications, la LEG VI FERRATA entend jouer un rôle de plus en plus important, avec d’autre, dans la formation d'une culture historique de la civilisation romaine plus proche de la réalité historique que celle apportée, jusqu'à aujourd'hui, par certains médias, le cinéma péplum, etc. 
Installée à Arles, l'association dont la plupart des membres vivent à Arles, a naturellement choisi la LEGIO VI comme modèle. Les vétérans cette glorieuse légion, recrutée par Jules César et qui s'est illustrée durant la guerre des Gaules, furent installés à Arelate, qui prit le nom de 
COLONIA IULIA PATERNA ARELATE SEXTANORUMhttp://www.legio6.com/

 

 

POURQUOI UNE MARCHE ?


L’idée de cette marche remonte au printemps 2011 où nous avons réfléchi à nouer des partenariats avec d’autres acteurs faisant la promotion de la civilisation romaine. Il était important pour nous de rester au plus près de la vérité historique à travers son patrimoine. L’importance de l’eau potable et de sa rareté dans nos climats méditerranéens, l’ampleur de la cité d’Arelate et ses immenses besoins pour le confort de ses citoyens à l’époque qui nous préoccupe, la spoliation des habitants colonisés par Rome des ressources hydriques pour l’agriculture et les usages courants nous ont naturellement amené à réfléchir à la protection des aqueducs par l’armée romaine et ses auxiliaires. Nous avons donc imaginé une colonne de légionnaires remontant l’aqueduc sud des Alpilles jusqu'à la meunerie de Barbegal qui captait les sources aux alentours des villages de Fontvieille, Maussane, Paradou et Les Baux de Provence. De nombreux ouvrages édités par des archéologues en témoignent : notre territoire regorge de traces de ce passé riche en vestiges.

 

 

UNE MARCHE POUR REMONTER LE FIL DE L’EAU


Cette marche n’est bien entendu pas une performance physique même si elle est faite dans les conditions s’approchant le plus de ce que vivait un soldat romain de la fin du Ier siècle avec tout son paquetage de campagne. Elle est plus une mise au réel de cette romanisation qui a tant marqué nos modes de vie et notre paysage. Elle pourra servir en toute modestie d’autres acteurs et chercheurs dans leurs travaux.

Pour illustrer  et faire aimer notre Région aux générations suivantes, nous avons comme projet de transmettre  au plus grand nombre, à travers un témoignage  audiovisuel  l’essentiel  de notre périple.

 

 

LE TRACE DE LA MARCHE ET LE PARC


AVEC LES TECHNICIENS DU PARC NATUREL REGIONAL DES ALPILLES

Pour aller au plus près de  l’aqueduc, nous avons sollicité le concours des techniciens du Parc Naturel Régional des Alpilles pour nous aider à constituer un tracé fidèle à l’histoire et s’appuyant sur le travail réalisé avec le concours d’archéologues reconnus. Nous avons convenu pour cette première expérience de remonter le fil de l’eau par le tracé sud. Une autre marche nous fera découvrir plus tard, le tracé nord, de Glanum à Barbegal. Vous pouvez les retrouver sur la carte qui suit

Tracé de l'acqueduc d'Arles (2)

 

 

LES AQUEDUCS DES ALPILLES

 

Site mondialement connu situé en limite sud du massif, les moulins de Barbegal sont le monument hydraulique le plus important des Alpilles. Mais sa célébrité ne doit pas occulter le reste d’un riche patrimoine hydraulique dont l’élément essentiel est constitué par les deux aqueducs romains qui en longent les versants nord et sud, pour alimenter l’un la colonie romaine d’Arles, l’autre les moulins de Barbegal. Ce patrimoine comporte également une série d’ouvrages qui assuraient l’alimentation en eau des habitants du massif

Le massif des Alpilles était encadré au nord et au sud par deux aqueducs dont les tracés se rejoignaient au Vallon des Arcs à l’amont de Barbegal.


L’aqueduc nord

Épousant les courbes de niveau, le canal de l’aqueduc romain qui alimentait Arles peut être suivi sur le piémont nord du massif à l’est du village de Saint-Rémy au pied duquel il passe. Sur ce versant, il peut être observé en divers endroits, soit chez des particuliers qui en ont fait des réutilisations variables, soit dans les carrières qui en ont recoupé le tracé à proximité de la chapelle Saint-Gabriel. Sur la commune de Fontvieille, il est bien visible en plusieurs endroits.

L’ouvrage mesure une cinquantaine de kilomètres de long. L’élément principal est constitué par un conduit voûté. Dans sa partie intérieure, le canal comporte deux murs formant piédroits et un radier. Construit en maçonnerie de blocage, il mesure en moyenne 0, 90 m de large et 1,15 m de haut pour l’aqueduc nord, 0,80 m sur 1 m pour l’aqueduc sud. Il est couvert par une voûte en berceau. Ces dimensions sont sensiblement inférieures à celles de l’aqueduc de Nîmes.

La topographie explique que sa construction, dans les Alpilles, n’ait nécessité que de rares ouvrages d’art au franchissement de vallons proches, tandis que dans le secteur de la Crau, les dépressions de part et d’autre de la plaine ont nécessité deux très grands ponts, en particulier celui de la Vallée des Baux de plus de 800 m. Les deux plus importants dans les Alpilles sont les vallons de Pascal et d’Alméran sur la commune de Saint-Etienne. Dessiné au XIXe, l’ouvrage du vallon de Pascal a disparu, ce qui souligne l’importance d’un plan de protection de ce patrimoine. Les ouvrages les mieux conservés se trouvent sur la commune de Fontvieille. Dans le secteur des vallons des Raymonds à l’ouest du site du Vallon des Arcs, on peut observer une remarquable série de quatre ponts aux vallons Simian, Charmassonne, Portau et Peissonniers).

C’est à cet aqueduc que servait l’un des deux ponts que l’on observe au Vallon des Arcs. Le pont occidental permettait en effet à la canalisation de gagner la crête qui domine la vallée des Baux. Il la suivait jusqu’à hauteur du château de Barbegal où s’amorçait un pont d’une vingtaine de mètres de haut dont un pilier subsiste à proximité du canal de la Vallée des Baux. Ce qui restait de cet ouvrage a beaucoup souffert durant les années récentes : un de ses piliers a été détruit en connaissance de cause par GDF lors de la réalisation du gazoduc Artère du Midi. Lors de l’inondation de 2003, le secteur où l’on observait les vestiges de deux piles a été remblayé avec du mâchefer amené de Fos pour stabiliser le sol lors de l’installation de grandes pompes.

L’aqueduc passe en souterrain dans la Crau où il peut être reconnu à partir de puits de creusement. Il gagnait la ville d’Arles en empruntant un itinéraire repris par le canal de Craponne dont les ouvrages ont entraîné sa destruction. Enfin, un grand pont permettait le passage de la Crau à Arles.


L’aqueduc sud

L’aqueduc sud appelé « des Baux » ou de « Caparon » était beaucoup plus court : une douzaine de kilomètres. Il est principalement connu à partir de la commune de Paradou où le conduit est visible dans le lotissement des Alpilles. Il se dirige vers l’ouest au flanc du Sousteyran pour gagner le vallon des Arcs et de là les moulins. Autrefois branche orientale de l’aqueduc d’Arles, il alimentait les moulins de Barbegal.

Le pont qui en portait le canal a été construit à l’est du pont de l’aqueduc d’Arles qu’il double. C’est le seul ouvrage important. Le conduit qui peut être observé en plusieurs endroits est d’un gabarit légèrement inférieur à celui d’Arles.

 

La question des sources

L’aqueduc de Nîmes captait une source d’un débit excédant les capacités de la canalisation romaine. Il n’en existe pas d’équivalent dans les Alpilles. Les deux conduites sont alimentées par plusieurs sources qu’il est souvent difficile d’identifier et de distinguer de celles qui servaient à l’alimentation de villae. Aucun captage romain n’est connu, ce dont il n’y a pas lieu de s’étonner car les sources ont été utilisées de manière continue bien antérieurement à l’époque romaine.

On ignore le point de départ précis de l’aqueduc sur le versant nord des Alpilles. Le canal est connu avec certitude à partir du Mas Créma sur la commune de Mollégès. Mais on a émis l’hypothèse d’un premier captage sur la commune d'Eygalières à la chapelle Saint-Sixte. L’hypothèse la plus vraisemblable est que l’on a capté la nappe qui forme les marais de Noves. Le tunnel qu’elle empruntait pour traverser la petite Crau à l’Est de St Remy a été réutilisé par le canal du Moulin ou Béal de Saint-Rémy.

L’origine de l’aqueduc de Barbegal est en principe plus clairement établie. On considère en effet qu’à l’Est, le captage comportait une première branche venant d’Entreconque alimentée par la source de Manville et une seconde branche venant de l’Arcoule. Mais ces captages restent hypothétiques. Il en va de même de la branche qu’auraient alimentée les sources du vallon d’Auge et qui aurait rejoint l’aqueduc Nord vers Fontvieille.

Dans un premier état, les deux aqueducs se rejoignaient au Vallon des Arcs où un bassin fouillé en 1990 en assurait la convergence. Ce bassin a perdu sa fonction lors de la construction des moulins de Barbegal au début du IIe siècle. Une prise d’eau située à quelques mètres du bassin dériva les eaux venant de la branche du sud des Alpilles vers le chaînon de la Pène qui offrait une pente propice à l'utilisation optimale de la force hydraulique motrice.


Les moulins de Barbegal : un bâtiment industriel du Haut Empire

Les trois campagnes de fouilles que Fernand Benoit y dirigea de 1937 à 1939 avaient en effet confirmé une hypothèse formulée par P. Véran à la fin du XVIIIe s. Elles lui ont permis de décrire l’architecture générale du bâtiment.

Long de 61 mètres pour 20 mètres de large, il comporte deux ensembles symétriques s'organisant dans le sens de la longueur (nord-sud) de part et d'autre d'un escalier monumental. Cet escalier partait d'une galerie d'accès située en bas. De chaque côté, vers l'extérieur, une série de huit sections ("biefs") étaient aménagées l'une au-dessous de l'autre, définissant deux "trains" de huit chutes actionnant seize roues. Entre l'escalier central et chaque bief étaient édifiées les chambres abritant les mécanismes de mouture. Le bâtiment est inscrit dans une enceinte dont les murs latéraux sont conservés dans la partie inférieure. Le mur sud de cette enceinte a été reconnu à 19 m du fond du portique. Il délimitait une sorte d’avant-cour où aboutissaient les deux émissaires évacuant les eaux qui avaient actionné les roues. Seul l’émissaire oriental a été fouillé. Long de 20,10 m, son conduit voûté déversait les eaux dans un fossé de 5 m de long qui les évacuait à l’extérieur de l’enceinte.

Les spécialistes s'accordent à souligner le caractère savant du dispositif et des mécanismes. Une goulotte de bois amenait l'eau en avant de la roue. Elle tombait dans les augets ("par en dessus"), qui, une fois remplis, faisaient tourner la roue par leur poids ; la rotation s'effectuait dans le sens du courant. Plus difficile à mettre en œuvre que le système de la turbine et celui de la roue "par en dessous", ce système n'était pas le plus commun dans l'Antiquité. Mais il était le plus efficace. Selon les niveaux, la meule se trouvait à l'étage supérieur ou inférieur de la chambre. Dans les chambres inférieures, le fond du bief était au niveau de la fosse du moulin et les meules étaient placées sur un étage supérieur ; la transmission se faisait de bas en haut. Dans les chambres supérieures les biefs étant en surélévation, la transmission se faisait de haut en bas et les meules se trouvaient au-dessous de l'engrenage. Un tel dispositif permit de placer un maximum de chambres dans la pente.


L’Antiquité tardive dans la vallée des Baux

Les fouilles n’ont pas seulement permis de corriger la proposition de F. Benoit qui datait les moulins de la fin de l’Antiquité alors qu’ils sont contemporains de l’apogée de la cité d’Arles au IIe s.. Elles ont contribué à révéler la richesse du patrimoine archéologique de la vallée des Baux. Construits vraisemblablement sous le règne de Trajan par le riche propriétaire d’une villa située quelques centaines de mètres à l’est dans la Vallée, ils ont produit la farine dont la ville avait besoin. Dans l’enthousiasme de la découverte, un ingénieur avait évalué à 28 t. de farine par jour la production de l’usine. En fait, elle devait être bien inférieure et ne pas dépasser 4,5 t., ce qui est déjà considérable et assure la fourniture journalière de 350 gr de farine à 12 500 personnes, la population d’un centre urbain romain comme Arles

Il y a vingt ans, la vallée des Baux pouvait passer pour une zone redevenue marginale à la fin de l’Antiquité. Cette image était en réalité tributaire d’une évolution qui accréditait l’hypothèse de son caractère palustre. Tout laissait penser qu’un étang l’avait occupé depuis la fin du néolithique. Les études environnementales qui ont accompagné le programme archéologique ont montré qu’il n’en était rien. La découverte d'inhumations datées de la fin de l’Antiquité au pied des moulins et, un peu plus loin à l’est, celle d'un petit cimetière d'époque carolingienne, ont montré que la Vallée a fait l’objet d’une occupation plus continue et plus longue que l'on ne croyait.

Dès lors, il est possible de résoudre des problèmes posés par le bâtiment fouillé par F. Benoit. Il s’agit bien de moulins. Le bâtiment a bien été occupé au bas Empire comme il le proposait. Mais alors il ne s’agissait plus de moulins. Après un abandon au milieu du IIIe s., le site avait été réoccupé et les moulins transformés en un bâtiment dont l’utilisation reste à définir. Cette hypothèse permet de revenir sur une proposition antérieure : la réouverture du bassin pour alimenter le bâtiment n’avait pas pour objectif de compléter l’aqueduc de Barbegal devenu insuffisant. La pose d’une vanne montre qu’il s’agissait d’une opération contrôlée par les gestionnaires de l’aqueduc d’Arles.

 

Sources : Professeur Philippe Leveau

 

 

LES HOMMES ET LEUR EQUIPEMENT

 

Furca.jpg


Le paquetage de marche de l'armée romaine

« Le consul Caius Marius, pour réduire autant que possible les bagages qui embarrassent toujours une armée, fit faire à chaque soldat un ballot, tant de son petit équipage que de ses provisions. On le portait sur l'épaule avec une fourche, ce qui en rendait la charge plus facile. C'est de là qu'est né le proverbe : les mulets de Marius. Frontin, Stratagèmes, IV, 1,»

Le consul Caius Marius réforme l'armée romaine en profondeur entre 106 et 103 av JC, il porte les effectifs d'une légion à 6000 hommes. Tout en devenant plus imposante la légion devient paradoxalement plus flexible en exigeant de chaque soldat qu'il porte ses bagages personnels. En diminuant le train d'animaux d'une légion, l'armée romaine gagne en autonomie, rayon d'action et surtout en vitesse de déplacement. C'est cette rapidité d’intervention, maintes fois louée par Jules César, qui va lui permettre de soumettre  la Gaule en moins de 10 ans. 150 ans plus tard, la Colonne Trajane, monument élevé à  Rome vers 113 après JC pour saluer la victoire contre les  Daces (actuelle Roumanie), présente dès ses premiers reliefs l'image de légionnaires chargés de tous leurs bagages, traversant le Danube à la conquête de nouveaux territoires.

C'est grâce  au croisement des sources littéraires et archéologiques que l'on peut dresser  la composition approximative d'un paquetage réglementaire.

 

 

Les sarcinae

Les soldats romains marchent beaucoup. Ils peuvent parcourir à pied près de 30 km par jour. Pendant les déplacements, les soldats laissent leurs biens les plus précieux à l'arrière, dans un dépôt bien surveillé, ou parmi les bagages qui accompagnent la troupe. Leurs décorations, leurs armes de parade, une partie de leurs vêtements et la part de butin qu'ils n'ont pas encore échangée contre de l'argent sont ainsi en sécurité.

L'équipement qu'il reste à porter à chaque soldat pèse très lourd. Il comprend la cotte de mailles (lorica hamata) ou la cuirasse (lorica segmenta), le casque, le grand bouclier (scutum) protégé par une housse en cuir, une sorte de lance (pilum) et un paquetage (sarcina) accroché au bout d'une longue fourche (furca). Lorsqu'il ne s'enveloppe pas dans son ample manteau à capuche (paenula) en laine, le soldat le roule et l'accroche au sommet de la fourche. Complète l’équipement un filet avec trois à quinze jours de vivre, un manteau court (sagum), deux pieux, (les pila muralis) pour la palissade du camp. S'ajoutent quelques outils, faucille, burin, pioche-herminette (ascia), répartis entre les membres d'une même tente (contubernium) …soit un paquetage individuel d’environ 40 kg. Au bout de la  furca, s’accroche le baluchon (mantica) avec des habits de rechange, un petit sac de cuir (pera) avec des objets  personnels : instruments de toilette, dés et jetons pour jouer, tablettes et stylet pour écrire, des ustensiles de cuisine, des récipients en tôle de bronze , gourde et coupe à manche pour boire, gamelle (patera et situla)..

 

Les ustensiles de cuisine et les aliments de base

Dans le paquetage, le soldat doit disposer d'objets lui permettant de cuisiner car il n'y a pas de cantine générale. Il doit disposer d'une patera, casserole en bronze ou en cuivre  lui servant d'assiette et permettant de faire son pain ou ses biscuits durs à partir de sa ration de céréales (frumentum ). Les ragoûts à base de viande salée  et séchée ou les bouillies  peuvent être cuits dans un chaudron de plus grande dimension la situla. Durant les campagnes, le vin pur est interdit, il est remplacé par du vin aigre (acetum) ou par une boisson mélangeant de l'eau et du vinaigre (posca). Ces liquides sont probablement contenus dans des gourdes en cuir (utres). Afin de permettre une hydratation régulière et accessible, la gourde devait être enserrée dans un filet à provision à grosses mailles pendant au bout de la furca.


 

Sarcina.jpg

 

 

Les outils pour le camp de marche

Flavius Josèphe, auteur de l'époque flavienne, mentionne que l'équipement de chaque fantassin inclut, en plus de ses armes et de son armure  "une scie, une panière, une pioche (dolabra)  et une hache, en plus d'une courroie en cuir, une faucille et une chaine». Tous ces outils  devaient se répartir au sein des soldats d'une centurie.

 

 

Les impedimenta 

Le terme d’impedimenta désigne tout le train de combat d’une légion, avec munitions, outillage divers, artillerie lourde le plus souvent démontée, armes, tentes, vivres…tout cela bien rangé sur des chariots auxquels sont attelées plus de quatre mille bêtes de somme, mules et bœufs, menées par tout un monde de calones, de bouviers, de muletiers, presque autant d’hommes que de légionnaires en armes …

L ' armée emporte avec elle tout ce qui peut lui être utile à la guerre, les armes de rechange et les machines de guerre, des canots creusés d'une seule pièce dans des troncs d'arbres, les claies de branchages tressés, qui servent à construire le parapet des camps, les fagots de pieux épointés qui, une fois assemblés, forment des chevaux de frise, les vivres, complétés par ce qui est trouvé dans les régions traversées et enfin, l'argent  nécessaire pour payer la solde. L'armée transporte également des outils de forge, indispensables pour réparer les armes, les machines de guerre et les chariots, et pour ferrer les animaux.

Dans la marche à l’ennemi, les impedimenta sont protégés bien au centre de la « légion lourde ». Toute unité ou toute armée qui les perd devient incapable de poursuivre ses opérations.

A ces bagages collectifs, il faut ajouter la partie la plus lourde des bagages des soldats (vêtements, meule pour moudre le grain), ainsi que leurs biens précieux. Une partie des bagages est transportée sur des chariots à deux ou quatre roues. Ils constituent  le train de l'armée.

Les  impedimenta  sont le point faible d'une armée en campagne. Ils attisent la convoitise des ennemis et leur lenteur les rend particulièrement vulnérables. Si une armée se retrouve privée de ses bagages, elle est atteinte au moral et démunie, elle ne peut pas continuer la guerre.

 

 

LES QUESTIONS POSEES

 

La marche de l’armée romaine

Comment se déplaçaient les légionnaires romains et à quelle vitesse suivant le type de terrain?

Quels étaient leurs équipements lors d’une surveillance?

Selon quelles fréquences étaient faites les surveillances?

Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles cette marche va tenter de répondre.

Dans les conditions de reconstitution les plus fidèles possibles, des membres de l’association LEG VI FERRATA vont relier Arles à Glanum via Barbegal à Fontvieille.

 

Meunerie.jpg

 

Études portant sur les hommes :

            -les équipements, leur  maniabilité, leur résistance

            -le camp de halte, les conditions de vie et d’hygiène

            -la problématique du poids porté en terrain vallonné

 

 Études portant sur les animaux de bâts :

            -intégration d’animaux de bâts à notre expérimentation

            -la gestion animalière dans les déplacements, l’eau et le fourrage

            -les capacités de transport, les charges possibles

 

Cheval Blog

 

 

Tous nos remerciements aux personnes, associations

et groupes de reconstitution qui ont inspiré ce dossier


 

LES PARTENAIRES

DE LA LEGIO VI FERRATA

 

Les partenaires institutionnels

Le Parc Naturel Régional des Alpilles

La Mairie de Fontvieille

La Mairie des Baux de Provence

La Mairie de Saint Rémy de Provence

L’Office de Tourisme de Fontvieille

Le Club d'Activités Physiques Fontvieillois

 

Les partenaires privés

La Taberna Romana SARL à Glanum

L’Oustau de Baumanière aux Baux de Provence

 

Les personnalités qualifiées

Monsieur le Professeur Philippe Leveau : archéologue, chercheur

Monsieur le Docteur Jean Gauthier : conférencier

Monsieur Claude Dordron : coordonnateur marche

Madame Mireille Cherubini : conseil culinaire romain  Taberna Romana

Monsieur Patrick Vidal : conseil équipement cuir

Monsieur Pierre Jean Latreille : prise d’images vidéo

Madame le Docteur Catherine Levraud : suivi médical, transport logistique

Monsieur Richard Sansoë: conseil équidés

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